Comment se fait-il qu’un simple petit mot de trois lettres seulement, dont on se délecte et qu’on se plaît tant à vociférer sans fin lorsqu’on est tout petit devienne, avec le temps, un des mots les plus difficiles à prononcer de façon claire et nette?

Certains individus, les demandeurs/quémandeurs, évidemment, essaient de vous faire croire que «NON» est un mot grossier qui dénote un manque de savoir-vivre flagrant. Mais ne faites surtout pas l’erreur de les croire.

Il faut absolument dire NON quand on pense NON. Et voilà!

Comment arriver à dire non quand on a toujours dit oui?

couple qui se chicane
Quand on ne veut blesser personne, c’est dur-dur de dire NON même si on pense NON

Ce n’est pas facile, ça ne se fait pas en un jour, mais on peut y arriver. 

Devant une requête à laquelle on n’a pas envie de consentir, il suffit de dire NON. Certes, le requérant va insister, pleurnicher, faire appel à votre bonté et vos compétences. Il va aussi vous dire que sans vous, c’est fichu. Il va utiliser la flatterie. Bref, il va tout faire en son pouvoir pour obtenir le OUI tant désiré. 

Soyez calme, poli, mais ferme

Là, tout en restant calme et courtois, vous devez répéter que c’est NON. Ne soyez pas vague dans votre NON. Ne le murmurez pas comme si vous étiez coupable d’un crime de lèse-majesté.

Prononcez votre NON de façon claire afin qu’il n’y ait aucune équivoque. Évidemment, le demandeur ne va pas en rester là. Il vous connaît bien, vous dites toujours OUI.

Alors, c’est le moment de lui asséner une phrase de ce genre qui devrait, à toutes fins utiles, mettre fin à  la polémique :

«C’est NON. Je ne veux (peux) pas et/ou je n’en ai pas envie. J’ai autre chose à faire. C’est ma vie, mon temps, mon énergie et j’en fais ce que je veux. Je suis désolé(e) que ça te déplaise (ou te fâche, ou te mettes dans l’embarras), mais trouve quelqu’un d’autre car moi, je ne suis pas disponible».

couple frustrer
La persévérance, c’est le secret de la réussite et un passeport pour la liberté.

Ils reviendront à la charge, bien sûr, mais restez fidèle à votre décision

Bien entendu, si vous êtes de nature à toujours dire OUI à toutes les sollicitations – et Dieu sait qu’il y en a des mille et des cents dans une vie – au début, vos interlocuteurs, habitués à vous voir acquiescer à toutes leurs demandes seront surpris et sans doute même offusqués que vous osiez leur opposer un refus, mais vous devez persévérer à dire NON quand vous pensez NON.

Ils s’y habitueront (après quelques essais infructueux) et ne prendront plus pour acquis que vous êtes celle ou celui à qui on peut tout demander sans qu’il n’y ait jamais quelque opposition que ce soit.

Oui, je le répète, il faut du temps pour y arriver et il faut aussi être prêt à être considéré, pendant un certain temps, comme quelqu’un sur qui on ne peut plus se fier pour rendre service, se rendre utile ou même faire son «devoir».

Dire NON quand on pense NON : une question de respect de soi-même

Certes, contribuer à améliorer le sort matériel, physique, psychologique et/ou spirituel des autres (en acceptant de les aider) est une attitude fort louable tant que cette attitude ne vous cause pas de préjudice à vous-même. Mais dire OUI quand on voudrait tant dire NON entraîne de la frustration, des émotions négatives, des combats intérieurs sans fin, de la rancune et de la rancœur aussi.

Personne n’a besoin de ça. Surtout quand un seul petit mot de trois lettres, prononcé par vous, peut régler ces atteintes à votre sérénité.

couple facher en chicane
Ni PEUT-ÊTRE, ni OUI; c’est NON

L’intouchable libre-arbitre

Souvenez-vous, quand vous sentirez que vous êtes sur le point de flancher, de dire OUI alors que votre corps tout entier se rebiffe à l’idée de ce consentement, que vous, comme tout le monde, disposez d’un libre arbitre et que personne au monde ne peut vous retirer ce pouvoir. Ne vous sentez pas toujours obligé de vous justifier. Si c’est NON, c’est NON. Point final.

Ne vous laissez surtout pas entraîner dans des discussions qui n’auront pour but que de vous faire sentir coupable, vraiment pas gentil, égoïste et sans-cœur.

Personne n’a le droit de remettre en cause votre décision de dire NON.

Oui, non, peut-être

L’essentiel, c’est de dire NON quand on pense NON. Oubliez le OUI prononcé à voix basse, les dents serrées et la mâchoire crispée. Oubliez aussi les PEUT-ÊTRE (qui sont à la fois ni oui ni non) si votre décision de dire NON est déjà prise; ça ne ferait que reculer l’échéance d’une discussion  ou d’un affrontement.

femme liberee
La décision de devenir libre de la contrainte du OUI n’appartient qu’à vous seul

Apprendre à dire NON de façon ferme et résolue, c’est un pas vers une nouvelle autonomie, une nouvelle forme d’indépendance et une nouvelle liberté.