La luminothérapie est une thérapie qui fait intervenir la lumière pour résoudre de très nombreux problèmes de santé et plus particulièrement la dépression saisonnière.
Les origines de la luminothérapie
Utiliser la lumière dans un but thérapeutique n’est pas une nouveauté puisque déjà, en 1903, un médecin danois – Niels Ryberg Finsen – s’est vu remettre le prix Nobel de la médecine grâce à ses recherches et ses découvertes relatives aux premières techniques de luminothérapie.
Pendant une quinzaine d’années, d’autres professionnels de la santé ont suivi les traces du Dr Linsen notamment le médecin radiologue roumain, Jean Saidman.
C’est à ce médecin que le monde doit la création de trois fabuleux solariums tournants bâtis à Aix-les-Bains et à Vallauris, en France et le troisième à Jamnagar, en Inde, à la demande expresse d’un étonnant maharadjah.
Hélas, cette technique est tombée dans un oubli presque total durant quatre-vingts ans, remplacée par de nouvelles découvertes remarquables notamment celle de la pénicilline.
Cependant, on n’avait pas encore fini d’entendre parler de la luminothérapie. En 1984, Norman E. Rosenthal, psychiatre et scientifique américain a remis au goût du jour cette fantastique thérapie. Il a été le premier à établir un lien entre le manque de lumière et la dépression saisonnière.
Au cours des 20 années suivantes de nombreux scientifiques, médecins et autres spécialistes d’un peu partout dans le monde ont fait des recherches et ont exploré la voie de la luminothérapie comme remède à la dépression saisonnière.
Une vaste étude canadienne, initiée et menée par le Dr Raymond Lam, a conduit à des résultats vraiment impressionnants. Cependant, devant la léthargie du monde médical, le Dr Lam a dit :
C’est une honte qu’un si grand nombre de personnes ne puissent avoir accès à la luminothérapie, cela, uniquement parce que les médecins ne connaissent pas ce traitement.
Dr Raymond Lam
Puis, en 2005, la luminothérapie fut enfin officiellement reconnue.
Les collèges et associations professionnelles de psychiatres américains ont reconnu officiellement la luminothérapie comme un traitement efficace pour certaines affections comme la dépression saisonnière et les troubles du sommeil.
Union Internationale de Santé Naturelle
Comment ça marche?
Le principe de base de la luminothérapie, c’est de s’exposer à une lampe capable de recréer l’intensité de la lumière du soleil. C’est de donner au cerveau l’impression que le soleil brille et ce, même si le jour n’est pas encore levé.
Ce faisant, on oblige le cerveau à inhiber, c’est-à-dire à freiner ou même à faire cesser momentanément, la sécrétion de la mélatonine et à stimuler celle de la sérotonine.
L’horloge biologique
Le but ultime de la luminothérapie, c’est de rétablir le bon fonctionnement de votre cycle circadien communément appelé horloge biologique.
Le cycle ou rythme circadien, c’est le rythme veille/sommeil qui s’étend sur une période de 24 heures et qui assure le déroulement harmonieux (ou pas) de vos journées.
De nombreux facteurs ont un impact sur votre horloge biologique, notamment la lumière et l’obscurité.
L’obscurité favorise la production d’une hormone appelée mélatonine, surnommée «hormone du sommeil». A contrario, la lumière favorise la production d’une hormone vivifiante appelée sérotonine, surnommée «hormone du bonheur».
Il est important que la production de ces deux hormones se fasse dans un bon équilibre, mais cet équilibre est parfois si fragile qu’il se brise et que surgissent alors des problèmes de santé d’ordre physique et/ou psychique comme la fatigue chronique, la dépression saisonnière ou la dépression majeure pour ne nommer que ceux-ci.
Lorsque les périodes d’ensoleillement raccourcissent, 20% des gens sombrent dans une sorte de léthargie de laquelle ils ont parfois du mal à sortir. Ces gens sont en carence de luminosité. Ainsi, la luminothérapie permet de réguler, de stabiliser le rythme circadien en fournissant au cerveau toute la lumière dont il a besoin pour faire régner un équilibre conséquent.
Mais encore…
D’ores et déjà, vous devez savoir que c’est par les yeux – et plus précisément la rétine – que la lumière pénètre dans le corps. En fait, lorsqu’elle traverse les yeux, la lumière agit sur la région du cerveau – la glande pinéale ou épiphyse – responsable, notamment, de la production de sérotonine et de mélatonine.
C’est un peu comme si la lumière disait au cerveau :
Hey, l’ami! Mets de côté ta production de mélatonine pour le moment car j’ai du travail à faire. Donne-moi plutôt une bonne dose de sérotonine pour que ma journée soit remplie d’énergie et pleine d’entrain!
Marie Dumont, professeure au département de psychiatrie à l’Université de Montréal et chercheuse au CIUSSS du Nord de l’Île de Montréal a clairement expliqué le phénomène de la lumière sur le cerveau. Je la cite :
Des études en imagerie cérébrale ont montré que les régions du cerveau impliquées dans nos capacités de concentration et d’attention – ainsi que dans la régulation de l’humeur – sont sensibles à la lumière. Une exposition à une source de lumière intense a donc la capacité d’influencer directement notre humeur et notre vigilance
Marie Dumont, Ph.D.
Les grands avantages de la luminothérapie
La luminothérapie fonctionne rapidement. Il suffit généralement de quelques jours avant d’en ressentir les bienfaits. On parle d’un maximum de deux semaines pour une personne ayant des symptômes moyens à une affection donnée et de quatre semaines à une personne dont les symptômes sont plus aigus/intenses.
Par ailleurs, il est maintenant scientifiquement démontré que la luminothérapie a un effet similaire à celui des antidépresseur, mais sans les effets secondaires des médicaments.
Aussi, de nombreux médecins recommandent l’usage combiné de la luminothérapie et des antidépresseurs puisqu’ils sont parfaitement compatibles.
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